Le nu féminin en peinture

Amour et Psyché par William-Adolphe Bouguereau

Amour et Psyché par William-Adolphe Bouguereau, 1899

Dans les représentations d’Amour et Psyché, comme dans les tableaux à sujet mythologique en général, les personnages sont bien souvent représentés nus ou seulement vêtus de drapés dissimulants leurs parties intimes. A travers quelques articles, nous allons tenter de vous donner matière à comprendre cette nudité en art, en particulier dans la mythologie.

Anne Carol, professeur d’Histoire à l’Université de Provence, écrit pour la Revue Rives méditerranéennes (publications d’études de l’Unité Mixte de Recherche CNRS-Université Aix-Marseilles) un article intitulé La nudité au XIXe siècle. Elle y évoque en particulier la nudité esthétique et artistique dans la première partie de son étude. Elle tente d’expliquer pourquoi les nus artistiques sont si nombreux à cette époque à travers une forme d’histoire de la nudité. Néanmoins elle note avec justesse que ces nus sont en quelque sorte idéalisés (absence de pilosité, perfection anatomique…). Est également évoqué le passage du nu masculin au nu féminin au cours du XIXe siècle, notamment avec le mouvement romantique et l’orientalisme.

Sur la portail de revues en sciences humaines et sociales Persée, on trouve le numéro 63 de la revue Romantisme (1989) où Peter Brooks, professeur de littérature à l’université de Yale, propose un article Le corps-récit, ou Nana enfin dévoilée où il traite des objets de désirs, en particulier le nu féminin à travers la figure de Nana dans le roman de Zola. Il évoque l’évolution du nu féminin à la fin XIXe siècle avec l’arrivée de Nana, présentée comme une nouvelle Vénus, qui est comme un tournant dans la nudité dans l’art qui n’est plus exclusivement mythologique tout en restant décent.